En résumé
• Le "quiet vacationning" consiste à prendre des vacances sans informer l'entourage ou les collègues.• Les employés cachent leurs vacances derrière le télétravail pour éviter de poser des congés.
• Cette pratique nuit à l'efficacité et au bien-être, selon des experts et le National Health Institute.
Tandis que certains salariés adoptent une forme de « quiet quitting » pour travailler de façon optimale avec le minimum de tâches, d’autres se mettent aux « quiet vacationning ». Et ce n’est peut-être pas la meilleure chose à faire en cas de bore-out ou de burn-out.
Quiet vacationning : S’offrir des vacances « sans bruit »
Le « quiet vacationning » a vu le jour aux États-Unis et a été amplifié par les réseaux sociaux. Le principe de cette pratique est simple : partir en vacances, sans prévenir son entourage, ni ses collègues, ou encore moins ses amis proches. D’après le Wall Street Journal, les employés s’offrent eux-mêmes des vacances qu’ils dissimulent derrière le télétravail au lieu de poser un congé ou de profiter de leurs jours officiels.
Tandis que ce sont les travailleurs de la génération Y qui sont les principaux suspects de cette pratique, les statistiques de l’enquête de Harris suggèrent que toutes les classes d’âge de la population active abusent de leur temps libre.
Le média souligne que la pression liée à l’excellence au travail inciterait environ 80 % des employés à se passer des jours de congé. En outre, selon un sondage, près de 1200 salariés interrogés avaient pris un quart de congé non autorisé de peur de penser que prendre trop de congés serait « un signe de paresse ».

Quiet vacationning
Le télétravail : un « phénomène » qui a bouleversé les habitudes
La principale motivation des employés à opter pour du « quiet vacationning » est le fait de profiter d’un congé non officiel tout en restant compétitif dans le milieu professionnel. Cette pratique est tellement répandue dans les entreprises américaines que les employés permettent au personnel de prendre le nombre de congés qu’ils veulent.
Avec l’avènement de la pandémie de la COVID-19, la frontière entre la vie personnelle et le travail est devenue très floue. Deepali Vyas, responsable clientèle du cabinet de conseil Korn Ferry, explique que le « quiet vacationning » ne permet ni de profiter de réelles vacances ni d’être efficace à 100 % dans son travail.

Le télétravail
Les managers sont aussi au courant de cette pratique. En plus d’une « baisse de rendement de 30 % », certains signes comme des retours d’email tardifs ou des arrière-plans virtuels lors des visioconférences pourraient indiquer que les employés sont en « quiet vacationning ».
D’après le National Health Institute, le fait de prendre de réelles vacances peut non seulement améliorer le bien-être mental, mais aussi diminuer à long terme des troubles neurologiques comme la démence ou le manque de sommeil. Les travailleurs reviennent ainsi revigorés dans leur espace de travail.